Bienvenue sur mon site

    Je m'appelle Lucie Grohando, je fais de la photo depuis toute petite avec mon compact coolpix. J'ai commencé à faire des selections plus sérieuses de mes photos ainsi que de la retouche et des portraits en 2014, à l'arrivée de mon reflex.

    Je fais de la photo en couleur et en noir et blanc. J'apprécie faire toutes sortes de photographies; portraits, paysages, insectes, animaux de compagnie, light painting, végétaux, architecture, abstrait...

    Je suis ravie de pouvoir vous montrer ce que je fais à travers ce site, n'hésitez pas à donner votre avis dans le livre d'or. Bonne visite et merci de votre interêt pour ce que je fais.

 Lucie Grohando

 

Une petite histoire

    Le matin je n'en pouvais plus, une horloge, une blouse blanche, une télé éteinte, une horloge, une blouse blanche. Toujours les mêmes images. J'ai pris la télécommande de mon lit, je suis montée car de là où j'étais je ne voyais pas l’extérieur, la nature, les paysages, la vie... Je commence à apercevoir un bâtiment, un arbre, un autre bout de bâtiment... Quand une aide soignante entre dans la chambre et me prends violemment la télécommande. "Il est un peut haut le lit là, mademoiselle Grohando ! On vas descendre tout ça !". Et elle applique. Je voulais juste voir une autre image... avec mes yeux. M'évader un peut... J’envoie un message à ma mère:
"Es ce que tu peux m'emmener mon appareil photo s'il te plais, quand tu viens pour les visites ? "
    Elle arrive le soir. On m'aide à me lever et je prends mon "bébé" (appeler son appareil photo, quelle idée ?! Bref).
Les mains tremblantes, la perfusion qui me tire sur le bras, et le matériel trop lourds pour mon corps qui tiens à peine debout... "Voyons, une jeune fille de 19 ans devrait courir partout" me disait-on la veille. J'avais mal mais je m'en foutait, la vraie douleur était celle des critiques, stéréotypes, interrogations, incompréhension, etc. J'avais besoin d'images. Une des rares choses qui pouvaient me redonner le sourire à ce moment là. Ma passion.
    Je prends alors une photo floue, avec un reflet dans la fenêtre, sous exposée et bien différente du joli paysage. Quelle idiote, la lumière jaune de la chambre d’hôpital m'empêchait de prendre ce que je voulais. Je réessayais en éteignant la lumière, mais, pas assez de lumière, toujours du mouvement (et cette perfusion qui me tire sur le bras). Je voulais un souvenir positif de cette vue du dixième étage de nuit, pas d'une photo ratée, ne correspondant pas à mes attentes. Et puis, je ne suis pas pro de la photo de nuit.
Alors j'ai joué. Trop de mouvement ou pas assez ? Ce soir là: light painting. J'ai fais la mise au point sur quelques lampadaires colorés en face de moi. J’essayais de me positionner à un endroit où je pouvais prendre des couleurs variées. J'ai appuyé en faisant un mouvement ondulatoire, une vague, rappelant ma liberté. Marre de tous ces traits, toutes ces restrictions du corps et des règles. Marre de toutes ces formes droites, figées en face de moi (aiguille, porte, télévision...).
J'ai donc pris une courbe de santé... qui ne fini plus de monter !

"Photo à l'hosto"
Janvier 2015
Photo non retouchée, Nikon D5100